Mondiaux de biathlon. « C'est assez fou » : malgré les péripéties ...

La bataille pour la conquête du premier titre mondial mis en jeu à Lenzerheide (Suisse) n’a pas duré très longtemps ce mercredi. À peine le temps d’une belle remontée signée Julia Simon après une grosse chute en début de course (lire ci-dessous), pour lancer Lou Jeanmonnot, deuxième étage de la fusée bleue, en tête du relais mixte.

La suite n’a été qu’un long cavalier seul, à peine ralenti par un tour de pénalité concédé par Émilien Jacquelin au moment de conclure. « C’est assez fou et presque un peu dommage car on aime bien quand il y a un peu de rivalité, pour le show c’est sympa et je pense que c’est pour ça qu’Émilien avait à cœur de remettre du suspense (rires) », plaisantait Éric Perrot.

La Norvège reléguée à 2’11 après un premier relais catastrophique d’Ingrid Landmark Tandrevold, la Suède à 1’03 après la mésaventure d’Anna Magnusson avec Julia Simon. La seule autre grosse nation encore dans le coup était l’Allemagne, avant d’être repoussée à 54 secondes par Lou Jeanmonnot.

Jeanmonnot : « Tout le monde élève son niveau encore d’un cran aux Mondiaux »

« C’était chouette à voir, une belle course d’équipe », se réjouissait la Jurassienne qui a couru en manches courtes pour l’occasion. « Il y a toujours un peu de stress d’attendre la fin de course, mais on avait 1’30 d’avance, deux tours de pénalité de marge. Émilien a dû se mettre un petit coup de stress (trois pioches et un tour de pénalité sur le dernier tir debout), mais j’ai adoré le tir couché de Julia après sa chute, le tir d’Eric qui se reprend alors qu’il était sur un tempo assez incroyable. Il y a des choses impressionnantes… Tout le monde élève son niveau encore d’un cran aux Mondiaux, c’est joli à voir ! » Le scénario a tout de même laissé un goût amer à Émilien Jacquelin qui oscillait entre « la fierté de passer l’arrivée en tête » et ce tir debout « assez compliqué. Si ça avait été un sprint, ça n’aurait pas été super… »

Ce premier titre permet de valider la préparation des athlètes et le travail réaliser par les techniciens, et d’évacuer un peu de pression. Sauf pour Éric Perrot, « car j’ai encore plus de pression pour le sprint qui arrive ! Une course comme aujourd’hui (mercredi), ça me remet un peu en question car les conditions de neige sont difficiles, je suis tout seul, c’est difficile d’avoir des points de repères… J’arrive encore avec un peu de doute pour le sprint (samedi), et tant mieux. » On en salive d’avance.