« Astérix & Obélix. L'Empire du Milieu » : la galère des irréductibles ...
Voilà désormais vingt-quatre ansque notre irréductible village gaulois imaginé par le tandem Uderzo-Goscinny vient régulièrement remplir d’or la marmite du cinéma français. Le succès n’a pas fait un pli, s’imposant dès la première adaptation de Claude Zidi en 1999 (Astérix et Obélix contre César). Les différents opus qui ont suivi, conduits par Alain Chabat (Astérix et Obélix. Mission Cléopâtre, 2002), Frédéric Forestier et Thomas Langmann (Astérix aux Jeux olympiques, 2008), Laurent Tirard (Astérix et Obélix. Au service de Sa Majesté, 2012), ont gardé le cap et engrangé suffisamment de millions pour que l’aventure soit chaque fois reconduite.
Guillaume Canet, le dernier à s’y atteler, évoque l’inconscience qu’il faut pour oser relever le gant et supporter la pression. Pour le soutenir cependant, un budget de 65 millions d’euros et un terrain déjà bien balisé. Inscrits au programme : gags à répétition, anachronismes (chariot en forme de 2 CV Citroën, pigeon voyageur émettant un son de SMS), autoparodies, effets spéciaux, centaines de figurants, célébrités à gogo (la chanteuse Angèle, le footballeur Zlatan Ibrahimovic…) inscrites au générique.
Sur ce point, le réalisateur et ses scénaristes, Philippe Mechelen et Julien Hervé (ex-auteurs des « Guignols de l’info »sur Canal+ et coscénaristes des Tuche 2 et 3), n’ont pas failli. Ils se sont coulés dans le moule, usant de tous les ingrédients dont leurs prédécesseurs avaient tiré recette.
Premier film de la série à ne pas être adapté d’un album, Astérix & Obélix. L’Empire du Milieu s’autorise des libertés qui élargissent quelque peu son champ d’action. A commencer par le choix d’une aire de jeux encore inexplorée et stratégique d’un point de vue commercial : la Chine. Berceau de l’intrigue, ce nouvel empire apporte dépaysement, souffle épique au récit et nouveaux personnages. Notamment la princesse Fu Yi (Julie Chen), sa fidèle guerrière Tat Han (Leanna Chea) et son protecteur, le marchand vénitien Graindemaïs (Jonathan Cohen), qui, un beau jour, débarquent au village gaulois afin de demander de l’aide.
Esprit potache françaisIl s’agit d’aller libérer l’impératrice, qu’un coup d’Etat a envoyée en prison. Voir du pays et se jeter dans la bagarre, Astérix et Obélix n’attendaient que cela. Ils entreprennent le voyage. Avec, dans leurs pas, César (Vincent Cassel), qui compte bien profiter de l’opportunité pour se lancer à la conquête de la Chine. Une victoire pourrait peut-être l’aider à regagner le cœur de Cléopâtre (Marion Cotillard), avec qui rien ne va plus.
Il vous reste 29.41% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.