"Il faut à notre tour les éliminer" : la charge de la féministe Alice Coffin contre les hommes
l'essentiel Alice Coffin a publié son ouvrage "Génie Lesbien" le 30 septembre dernier. Dans ce manifeste, la conseillère municipale à la mairie de Paris s'en prend de façon virulente à la communauté masculine.
C'est la nouvelle figure du Conseil municipal de Paris et depuis les élections, Alice Coffin (Europe Écologie les Verts), n'en finit pas de détonner. Le 30 septembre dernier la militante, qui s'était entre autres battue pour le départ du maire-adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard (pour ses liens avec l’affaire Matzneff), a publié son dernier ouvrage, intitulé "Génie Lesbien".
Dans son livre, la quadragénaire parle de son mépris pour les hommes. Dans un écrit qui entend défendre les femmes face au sexisme, la militante s'emporte de façon on ne peut plus véhémente contre ces derniers. "Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer", affirme l'élue. Et l'auteure de poursuivre son propos, précisant notamment qu'elle ne souhaite plus lire de livres écrits par les hommes, qu'elle ne souhaite plus également regarder de films réalisés par des hommes, ou qu'elle n'écoutait plus de musiques composées par des hommes. De ses mots ainsi, Alice Coffin décrit les hommes comme des "assaillants".
Le pouvoir de "priver les hommes de leur oxygène""Les lesbiennes sont la plus lourde menace contre le patriarcat, poursuit la militante. [...] Nous avons le pouvoir, sans les éliminer physiquement, de priver les hommes de leur oxygène : les yeux et les oreilles du reste du monde."
Les propos ont suscité l'indignation de nombreuses figures militantes et politiques françaises. Caroline Fourest, féministe a ainsi expliqué être "atterrée par cette approche essentialiste, binaire et revancharde qui abîme des années de révolution subtile et flatte les clichés antiféministes." "Le féminisme a du génie, le lesbianisme politique aussi, reconnaît Caroline Fourest. Mais on n’est pas géniale parce qu’on est lesbienne. Et je crains que ce livre ne le démontre", conclut Caroline Fourest.