7-Octobre: de Paris à New York, des hommages dans le monde ...

"Personne n'échappe au 7-Octobre": l'émotion était vive ce lundi soir au rassemblement organisé à Paris par le Crif en mémoire des victimes. Quelque 4.000 personnes avaient répondu à l'appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) pour cette cérémonie d'hommage organisée dans la salle du Dôme (15e) un an après l'attaque du Hamas contre Israël.

Des rassemblements et hommages ont également eu lieu dans de nombreux pays. En Allemagne, le drapeau israélien a notamment été projeté sur la porte de Brandebourg, à Berlin.

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La tour Eiffel s'éteint en hommage aux victimes de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, comme elle l'avait fait il y a un an.

"Pour commémorer cette tragédie et honorer la mémoire des victimes du 7-Octobre ainsi que celles décédées durant leur détention, Paris a décidé d'éteindre la tour Eiffel ce soir à 23h45" durant quelques minutes, expliquait plus tôt dans la journée la mairie, propriétaire du monument emblématique de la capitale.

Les hommages aux victimes des attaques du 7 octobre ont eu lieu dans le monde entier. En Allemagne, le drapeau israélien et l'inscription "Bring them Home now" ont été projetés sur la Porte de Brandebourg, à Berlin. "Nous sommes aux côtés d'Israël", écrit sur X le maire de la capitale allemande, Kai Wegner.

La France insoumise, dont la réaction initiale après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël avait été largement critiquée, a rendu hommage ce lundi aux victimes de cet "acte terroriste" du Hamas. Dans un communiqué, LFI demande la "libération immédiate" des otages du Hamas et dénonce un "acte terroriste".

"Nous rendons hommage aux victimes du massacre du 7 octobre, et aux dizaines de milliers de victimes civiles mortes sous les bombes du gouvernement (du Premier ministre Benjamin) Netanyahu et nous demandons que les criminels de guerre soient traduits devant la justice internationale", ajoute cette même source.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis ce soir à ses compatriotes de poursuivre le combat jusqu'à la réalisation des buts de guerre fixés par son gouvernement, dans un message télévisé diffusé au premier anniversaire de l'attaque du 7-Octobre.

Ces buts, parmi lesquels l'anéantissement du Hamas à Gaza et le retour de tous les otages, vivants ou morts, sont "une mission sacrée et nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l'avons pas accomplie", a-t-il déclaré.

"Nous continuerons de nous battre", a-t-il répété à plusieurs reprises, "je n'abandonnerai pas".

Le président Emmanuel Macron a été hué lors du discours de Michel Barnier au rassemblement du Crif en hommage aux victimes du 7-Octobre. Alors que le Premier ministre évoquait son "engagement" et celui d'Emmanuel Macron pour faire libérer les deux derniers otages français du Hamas, des sifflements ont été entendus.

"La France n'abandonne jamais ses enfants", a-t-il lancé sous les sifflets.

Michel Barnier a ensuite été hué une deuxième fois lorsqu'il a assuré aux personnes présentes dans la salle qu'elles pouvaient compter sur le président de la République, lui et le gouvernement "pour protéger nos compatriotes de confession juive". Des applaudissements se sont aussi fait entendre dans la foulée.

"Nous ne laisserons rien passer" et "nous continuerons à combattre l'antisémitisme par tous les moyens", a promis ce soir le Premier ministre Michel Barnier lors d'une cérémonie à Paris en hommage aux victimes du Hamas le 7 octobre 2023.

"Vous pouvez compter sur le président de la République, sur le Premier ministre (...) sur tous les membres du gouvernement pour protéger nos compatriotes de confession juive", a-t-il ajouté, alors que l'évocation du chef de l'État Emmanuel Macron a suscité des huées sur quelques rangées du public.

Certains dans la salle ont crié "des armes" après que le président français a appelé samedi à l'arrêt de livraisons d'armes à Israël.

Gil Dickman, cousin d'une otage tuée en captivité cet été, appelle à "ramener la paix dans la région" et "arrêter cette guerre perpétuelle menée par le gouvernement israélien".

"La seule manière de faire revenir les otages, c'est le cessez-le-feu", martèle-t-il, dénonçant la "propagande" du gouvernement.

"Il y avait des solutions, mais le gouvernement a choisi de ne pas les adopter, nous ne leur pardonnerons jamais", dénonce-t-il, appelant à nouveau à ramener les otages et à "mettre fin à la tragédie de Gaza, au nord et à l'est".

Ziv Pepe Shapira a été tué le 7 octobre 2023 sur le site du festival Nova. Son père, Patrick Cohen, estime sur BFMTV que "le gouvernement (les) a abandonné" ce jour-là. "L'armée n'était pas là, le gouvernement n'était pas là", déplore-t-il.

"Tous ces événements, on aurait pû se les épargner, les gens n'ont pas fait leur travail le 7 octobre, surtout l'armée", affirme le père de famille.

"Jusqu'à aujourd'hui, personne n'est venu nous dire même bonjour", ajoute-t-il, déclarant que "le protocole n'est pas à son goût" et refusant les commémorations officiels de l'État.

Interrogé sur le nombre de victimes palestiniennes depuis un an, Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, affirme sur BFMTV qu'Israël "n'a pas souhaité cette guerre". "Il y a un an, nous dormions, c'était les vacances, c'est le Hamas qui a provoqué cette guerre", déclare-t-il.

"Nous luttons pour notre existence (...). Nous ne luttons pas contre les Gazaouis mais contre le terrorisme", ajoute Daniel Hagari.

Jocelyne Goldapper, grand-mère d'Eitan, 13 ans, ex-otage du Hamas, et belle-mère d'Ohad, toujours détenu à Gaza, affirme sur BFMTV que "le plus terrible" est de n'avoir aucune nouvelle ou information.

"Là, votre cerveau ne peut pas accepter, on est en panique émotionnelle continue, on passe du désespoir à l'espoir à longueur de journée", raconte-t-elle.

Parlant d'Eitan, libéré en novembre, Jocelyne Goldapper affirme "qu'il était content de sortir de Gaza car il pensait que toute sa famille avait été décimée et qu'il n'y avait plus d'Israël".

"Maintenant, avec le temps, il voit que son père est toujours là-bas, il peut s'imaginer n'importe quoi, il se rappelle de toutes ses souffrances", détaille-t-elle.

Les actes antisémites ont explosé en France depuis le 7 octobre 2023, un tournant donc aussi pour les juifs de France, qui les a poussés à s’invisibiliser. Ce sont les mots du grand rabbin de France, Haïm Korsia.

Depuis le 7-Octobre, les Français juifs face à une nouvelle vague d’antisémitisme

Emmanuel Macron a reçu des familles d'otages avant une cérémonie organisée le soir par le Crif pour rendre hommage, en présence de plusieurs ministres, aux victimes.

Selon l'Élysée, le chef de l'État a réitéré aux familles présentes que la France mettait "tout en œuvre" pour obtenir un cessez-le-feu et un accord permettant la libération des Français Ohad Yahalomi et d’Ofer Kalderon en priorité, "et qu'elle pressait toutes les parties d’avancer en ce sens sans plus tarder".

Emmanuel Macron affirmé que la France "continuerait de se battre sans relâche contre la montée de l’antisémitisme partout où il se manifeste".

Faire le choix de revenir dans son kibboutz malgré le choc des attaques et la guerre qui continue juste en face à Gaza, c'est le choix qu'a fait Patrick.

Déplacé pendant près de 10 mois à Tel-Aviv, il est revenu, il y a à peine un mois, dans sa maison du kibboutz de Nir Am, l'un des rares, à avoir réussi à repousser les assaillants du Hamas.

Le retour dans un quotidien qui n'a plus rien à voir avec sa vie d'avant et surtout sans son fils aîné assassiné au festival Nova.

La branche armée du Hamas annonce vouloir mener une "bataille d'usure longue" contre Israël.

"Notre choix est de poursuivre la confrontation dans une bataille d'usure longue, douloureuse et coûteuse pour l'ennemi", affirme le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, dans une vidéo diffusée par la chaîne qatarie Al Jazeera.

La tour Eiffel s'éteindra ce soir à 23h45 en hommage aux victimes du 7 octobre, comme elle l'avait fait l'an dernier, a annoncé la mairie de Paris.

"Pour commémorer cette tragédie et honorer la mémoire des victimes du 7 octobre ainsi que celles décédées durant leur détention, Paris a décidé d'éteindre la tour Eiffel ce soir à 23h45" durant quelques minutes, a indiqué la mairie, propriétaire du monument emblématique de la capitale.

Le 9 octobre 2023, la dame de fer s'était illuminée aux couleurs du drapeau israélien.

Le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens évoque la "souffrance indicible" des otages détenus par le Hamas depuis un an dans la bande de Gaza, tout en condamnant la guerre en cours dans ce territoire, transformé en "cimetière".

Sur X, Philippe Lazzarini, parle de "douze mois d'une souffrance indicible pour les otages de Gaza, leurs familles laissées dans l'incertitude et une société profondément traumatisée".

Il déplore aussi que la guerre entre Israël et les groupes armés palestiniens à Gaza ait fait de ce territoire une "mer de décombres méconnaissable et un cimetière pour des dizaines de milliers de personnes".

Les familles d'otages organisent une commémoration à partir de 19h (heure locale) à Tel Aviv, dans le parc Hayarkon, en présence de plusieurs artistes.

Elles ont refusé de s’associer à la cérémonie officielle organisée par le gouvernement israélien. Certains proches estiment que l'État n'oeuvre pas assez pour le retour des otages toujours détenus par le Hamas.

"Le gouvernement n'a pas pris la responsabilité de cette tragédie", explique Shirel Hogeg, organisateur de cette soirée d'hommage, qui dit ne pas vouloir que "la politique entre dans la mémoire".

À la fin de cette commémoration, sera diffusée à la télévision, la cérémonie étatique d'hommage aux victimes du 7 octobre, qui a été enregistrée il y a plusieurs semaines.

Un an après l'attaque sans précédent du 7 octobre, la justice française a identifié 65 victimes françaises, dont deux personnes encore "aux mains du Hamas", a indiqué le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Sur les 65 personnes, 54 sont des civils et 11 des membres des forces de sécurité intérieure. Et sur les 65, 48 sont décédées: 11 militaires et 37 civils, dont quatre mineurs.

Après les attaques, le Pnat a ouvert une enquête dite "miroir" dont les "principaux objectifs" sont de "permettre aux proches des victimes décédées, blessées, libérées ou disparues recensées en France l'accès aux informations relatives à l'avancement des investigations conduites par les autorités judiciaires françaises et israéliennes, et d'autre part, à permettre, si besoin était, un support, un appui, parfois une expertise technique", a détaillé le parquet antiterroriste.

Benjamin Netanyahu a déclaré que son gouvernement était en train de changer la réalité au Moyen-Orient pour empêcher qu'un autre 7 octobre se produise.

"Nous sommes en train de changer la réalité de la sécurité régionale sur le terrain pour le bien de nos enfants, pour notre avenir, et pour faire en sorte qu'il n'y ait plus jamais de 7 octobre, plus jamais", a déclaré le Premier ministre israélien.

Il a fait référence aux "sept fronts" auquel fait face selon lui son pays (Gaza, Cisjordanie, Liban, Syrie, Iran, Yémen et Irak).

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'exprime depuis Jérusalem. "Après un an de guerre, le temps de la diplomatie est venu", affirme-t-il.

Il appelle ainsi à "œuvrer pour la désescalade et la paix dans la région".

Jean-Noël Barrot assure que la France est "partenaire et ami d'Israël" et que "nous devons tout faire pour exiger la libération des otages".

"Il faut être cohérent: on ne peut pas appeler à un cessez-le-feu en armant les belligérants", ajoute le ministre.

"Je n'oublierai jamais l'horreur du 7 octobre 2023", écrit la vice-présidente américaine et candidate démocrate Kamala Harris dans un communiqué.

"J'ai le coeur brisé par l'ampleur de la mort et de la destruction à Gaza au cours de la dernière année", assure-t-elle aussi, en ajoutant:

"Je me battrai toujours pour que les Palestiniens puissent concrétiser leur droit à la dignité, à la liberté, à la sécurité et à l'auto-détermination".

Dans un communiqué, Joe Biden se dit "totalement engagé" pour la "sécurité d'Israël".

"L'histoire retiendra aussi le 7 octobre comme une journée noire pour les Palestiniens à cause du conflit que le Hamas a déclenché ce jour-là. Beaucoup trop de civils ont beaucoup trop souffert pendant cette année de conflit", écrit également le président américain.

L'ancien ministre Bernard Cazeneuve adresse ses pensées aux victimes des attaques du 7 octobre 2023. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il estime que cet événement "nous renvoie à la dimension tragique du destin juif".

"Plus que jamais, le rôle de la gauche française est de combattre l'antisémitisme et de se tenir aux côtés de toux ceux qui oeuvrent pour la paix et combattent le fanatisme", ajoute-t-il.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan déclare qu'Israël "paiera le prix" du "génocide" qu'il commet contre le peuple palestinien, un an après les attaques du Hamas et la riposte militaire israélienne contre Gaza.

"Israël paiera tôt ou tard le prix du génocide qu'il commet depuis un an et qu'il poursuit", écrit le président turc dans un message posté sur X.

"Tout comme Hitler a été stoppé par l’alliance commune de l’humanité, Netanyahu et son réseau meurtrier seront arrêtés de la même manière", ajoute-t-il.

Ce matin à 11h30, une cérémonie s'est tenue sur la Colline du Château, à Nice, en hommage aux victimes du 7 octobre 2023.

Une œuvre mémorielle de Joann Sfar, philosophe et auteur de bandes dessinées niçois, y a notamment été dévoilée, "une lettre hébraïque qui signifie la vie".

"Je trouve admirable que la ville de Nice se soit manifestée dans cette direction. J'ai accepté parce que c'est la ville où je suis né et j'y suis très attaché, notamment à la communauté juive de Nice dont je suis issu", confie-t-il. Tout en dénonçant la "explosion de haine anti-juive" et "les fanatiques de guerre qui se répondent, pour le malheur des populations". "Les morts d'Israël, les morts de Gaza et les morts de Beyrouth sont les victimes du même carnage", regrette-t-il.

Avant d'ajouter: "La plupart des pays au Proche-Orient ont intérêt à la paix. Il y a énormément de signes d'espoir".

Enlevée avec son mari Keith dans le kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre 2023, Aviva Siegel est emmenée de force et détenue dans la bande de Gaza pendant 51 jours.

"J’ai été torturée de nombreuses fois de toutes les façons que vous pouvez imaginer", raconte-t-elle au micro de BFMTV. "J'ai été tirée par les cheveux, j’ai été poussée, ils me traînaient par mon pantalon qui descendait lorsqu'ils voulaient m’emmener à un endroit".

En novembre dernier, elle est libérée après près de deux mois de détention. C'est la dernière fois qu'elle verra son mari, toujours retenu par le Hamas.

"Je l’ai pris dans mes bras, je lui ai dit qu’il fallait qu’il soit fort pour moi et que je le serai pour lui, et je me sens si chanceuse d’avoir pu lui dire ça car je suis persuadée que cela le maintient en vie", relate Aviva Siegel qui continue de "cauchemarder" et de se "réveiller au milieu de la nuit".

"Avant de penser à aller mieux, j'ai besoin de Keith. J'ai peur que quelqu'un frappe à ma porte pour me dire que Keith est mort", confie-t-elle la voix tremblotante, sur le point d'éclater en sanglots.

Emmanuel Macron s'entretient ce matin à l'Élysée avec les familles d'Oad Yahalomi et d'Ofer Kalderon, deux franco-israéliens toujours retenus par le Hamas à Gaza.

Les familles sont arrivées vers 11h en portant des portraits des otages et des t-shirts sur lesquels on pouvait lire en anglais "ramenez-les à la maison maintenant".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré qu'Israël avait l'obligation de ramener ses otages, lors d'une cérémonie marquant le premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.

"En ce jour, en ce lieu et dans de nombreux endroits de notre pays, nous nous souvenons de nos morts, de nos otages - que nous sommes obligés de ramener, et de nos héros tombés pour la défense de la patrie et du pays", a-t-il dit lors de cette cérémonie à Jérusalem.

Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a quant à lui réitéré son engagement à tout faire pour "vaincre" les ennemis d'Israël, en guerre sur plusieurs fronts.

Retrouvez plus d'informations sur la prise de parole de Benjamin Netanyahu dans notre article.

Ariane Tamir, dont un membre de sa famille reste otage du Hamas, explique au micro de BFMTV y "penser chaque jour".

"Pendant que nous on fait notre train-train quotidien, on a ce visage terrible de Tal, qui est dans un tunnel", déclare-t-elle. "C'est tout simplement inimaginable de penser qu'un an plus tard, la situation n'a pas évolué".

Elle déplore qu'il n'y ait pas de "négociations en cours" et estime que "s'il n'y avait pas les otages, ça ferait longtemps que la guerre serait terminée".

Ariane Tamir, dont trois membres de sa famille ont été tués le 7 octobre et sept autres pris en otage, trouve également que l'opinion internationale "ne parle pas tellement des otages".

"On ne peut pas perdre du temps pour la colère, qui est là qui gronde, on essaye quand même de rester dans l'espoir, car il n'y a plus que ça", confie-t-elle.

"Un an après l’attaque terroriste du Hamas, la douleur ne passe pas", affirme le Premier ministre Michel Barnier sur X.

Avant d'ajouter: "Aujourd’hui nous pensons aux victimes et aux otages. Nous sommes solidaires de leurs familles toujours dans le deuil ou l’angoisse. Nous partageons ce deuil et cette angoisse du peuple israélien".

Selon notre envoyé spécial, un hommage a lieu en ce moment au kibboutz de Beeri, loin des caméras. Un kibboutz qui a connu un assaut du Hamas pendant près de 15 heures. Près de 100 personnes sont mortes et plusieurs prises en otage.

"Je ne peux pas croire que ça fait déjà un an qui soit passé et qu'il y ait encore des membres du kibboutz qui sont otages à moins de 10 kilomètres de nous", déplore Ruby, un habitant de ce kibboutz présent à la cérémonie d'hommage.

Avant d'ajouter: "Les sentiments sont extrêmement difficiles et nous espérons que la situation va changer rapidement et que l'espoir va revenir, car sans l'espoir, il nous est impossible de revenir au kibboutz et de reprendre notre vie".

Le Premier minitre britannique Keir Starmer a affirmé que son pays ne "faiblira pas" dans la "quête de la paix", un an après le massacre "horrible" du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël.

"Nous ne faiblirons pas dans notre quête de la paix et en ce jour de douleur et de chagrin, nous honorons ceux que nous avons perdus et restons déterminés à récupérer ceux qui sont encore retenus en otages, à aider ceux qui souffrent et à assurer un avenir meilleur au Moyen-Orient", a déclaré le chef du gouvernement britannique sur X.

Une musique électronique est diffusée devant une foule calme, loin de l'ambiance de fête qui régnait ce 7 octobre sur le festival de musique Nova à Reim. Puis elle est interrompue brusquement, comme il y a un an, lorsque le Hamas a perpétré son massacre.

Au milieu du silence, une femme crie, prise par l'émotion. La sirène n'a finalement pas retenti, contrairement à ce qui était prévu, pour ne pas faire paniquer les participants et les alentours. Sur la scène principale, des artistes se succèdent.

À Paris, sur le parvis des 260 enfants, dans le quatrième arrondissement de la capitale, les visage des otages toujours détenus à Gaza ont été accrochés à des lanternes.

63 otages, présumés vivants, sont toujours détenus à Gaza par le Hamas. Le Forum des familles des otages a communiqué ce matin le décès d'Idan Shtivi, 28 ans, enlevé au festival de musique Nova.

Sur fond de polémique entre la France et l'Israël, après que le président Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur de l'arrêt des livraisons à Israël d'armes pouvant servir dans la guerre à Gaza, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a assuré que "la France est indéfectiblement attachée" à la sécurité de l'État hébreu.

Retrouvez notre article sur la prise de parole de Jean-Noël Barrot ici.

Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) estime sur BFMTV que "le 7-Octobre a été entendu dans de nombreux pays comme un appel à la haine des juifs".

Depuis le 7-Octobre, la communauté juive vit dans "un sentiment d'insécurité" et de "vulnérabilité" ajoute-t-il soulignant que "quand des Français partent à cause de l'antisémitisme, c'est une question nationale", un "échec pour la République".

S'il convient que "la critique d'Israël est légitime, comme n'importe qu'elle autre démocratie", il déclare "qu'Israël ne peut pas être un pays auquel on conteste l'existence".

Présent à un hommage aux victimes du 7 octobre sur le site du festival Nova à Réïm, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot déclare "qu'aujourd'hui (...) la France pleure au côté d'Israël, de nos compatriotes" tués.

"Nous n'oublierons jamais celles et ceux qui ont été sauvagement assassinés ici", déclare-t-il. "Nous continuerons d'œuvrer pour qu'une telle atrocité ne se reproduise jamais".

"Jamais la France ne cessera d'exiger la libération inconditionnelle des otages", ajoute le ministre.

La ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a demandé aux recteurs, pour ce 7 octobre, "une vigilance maximale avec une attention renforcée à la sécurité et au bon fonctionnement des écoles et des établissements scolaires", selon un communiqué.

La ministre souhaite également "une remontée rapide de tout incident ou trouble" et "des sanctions disciplinaires systématiques en cas d’atteinte à la loi et aux valeurs de la République".

"La République protège tous ses enfants. Je ne laisserai rien passer: la sécurité et la tranquillité au sein des établissements scolaires sont une priorité absolue", a-t-elle déclaré.

Retrouvez notre article sur les consignes de la ministre ici.

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot est présent ce matin à Réïm, dans le sud d'Israël, a une cérémonie en hommage aux victimes tuées lors de l'attaque du Hamas il y a un an sur les lieux du festival Nova.

Selon son programme, le chef de la diplomatie française doit y faire une déclaration en présence de familles des victimes françaises du 7 octobre. Puis, il doit rencontrer dans la matinée son homologue israélien Israël Katz, avant de se rendre à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne.

"Le 7 octobre restera la pire journée de toute ma vie, c'est une blessure, une plaie ouverte qui ne cicatrise pas", déclare l'animateur Arthur sur BFMTV-RMC.

"Pour la première fois, Israël a été frappé au coeur, et ce traumatisme, tous les juifs du monde le vive désormais", ajoute-t-il.

Arthur explique être depuis victime d'antisémitisme "à chaque fois qu'il évoque ce sujet". "Je prends un torrent de boue et de menaces", souligne l'animateur qui explique amener chaque semaine une clé USB à un commissariat parisien, avec dessus, toutes les menaces qu'il reçoit.

L'antisémitisme est une "peur nouvelle que nous vivons chaque jour un peu plus", confie-t-il pointant notamment du doigt les réseaux sociaux qu'il qualifie "d'orgie d'antisémitisme". "Il faut arrêter avec le laxisme (...) il faut prendre des mesures concrètes", déclare-t-il.

Arthur appelle aussi à se rappeler qu'encore deux otages français sont détenus à Gaza et déplore que "rien ne soit fait". Il souhaite que "tous les otages rentrent à la maison, que cette guerre s'arrête, en Israël comme à Gaza". "Il est temps que le cauchemar s'arrête", conclut-il.

Isaac Herzog a appelé lundi le monde à "soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis", au premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre l'Etat hébreu.

Le 7 octobre 2023 laisse "une cicatrice sur l'humanité [...] une cicatrice sur la face de la Terre", et "le monde doit se rendre compte et comprendre que pour changer le cours de l'histoire et apporter la paix et un avenir meilleur à la région, il doit soutenir Israël dans son combat contre ses ennemis", écrit-il dans un communiqué.

Le Forum des familles a annoncé lundi la mort d'un otage israélien un an jour pour jour après son enlèvement au festival de musique Nova pendant l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d'Israël.

"Le Forum des familles d'otages pleure le meurtre d'Idan Shtivi", 28 ans, dont le "corps est toujours" à Gaza, écrit le Forum dans un communiqué, alors qu'Israël marque le premier anniversaire du jour le plus meurtrier de son histoire.

Lors d'un hommage qui se tient actuellement à Paris un an après les attaques du 7 octobre, Valérie, dont le neveu est mort de jour-là, se dit "très émue de voir que tout le monde se mobilise ici à la fois pour toutes les familles endeuillées, pour tous les otages détenus, et pour nos soldats à la frontière libanaise et à Gaza."

"On souhaite que la paix revienne", assure-t-elle.

Comme le rappelle Valérie à BFMTV, son neveu Nathan est mort il y a un an alors qu'il défendait un kibboutz lors de l'attaque du Hamas.

"Il a tenu à couvrir les positions de son unité et de tous les habitants du kibboutz, que chacun puisse rentrer dans le bunker. Il a malheureusement reçu une roquette et a succombé à ses blessures", indique-t-elle.

Dans un message publié sur X lundi matin, le président de la République a rendu hommage aux victimes du 7 octobre 2023.

"7 octobre. La douleur demeure, aussi vive qu’il y a un an. Celle du peuple israélien. La nôtre. Celle de l’humanité blessée", commence-t-il.

"Nous n’oublions ni les victimes, ni les otages, ni les familles aux cœurs brisés par l’absence ou l’attente. Je leur adresse nos pensées fraternelles", ajoute-t-il.

Dans la foulée, le même message a été reposté dans deux versions: l'une en Anglais, l'autre en Hébreu.

Le 7 octobre 2023, les commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas ont emmené à Gaza 251 personnes ou dépouilles capturées.

Sur ce total, 117 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des travailleurs étrangers, ont retrouvé la liberté, principalement pendant l'unique trêve du conflit, qui a duré une semaine fin novembre.

Un an après l'attaque du Hamas, 97 personnes y sont toujours retenues en captivité, dont 64 présumées vivantes, 33 ayant été déclarées mortes par l'armée israélienne. Parmi les otages encore présumés vivants, 57 sont des Israéliens, dont au moins 20 binationaux, six sont Thaïlandais et un Népalais.

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Des souvenirs encore vivaces, un an plus tard. Auprès de BFMTV, Aviva Siegel, enlevée le 7 octobre 2023 dans le kibboutz de Kfar Aza en compagnie de son mari Keith et libérée 51 jours plus tard, se rappelle de ces près de deux mois de détention.

"J’ai été torturée de nombreuses fois, de toutes les façons que vous pouvez imaginer. J’ai été tirée par les cheveux, j’ai été poussée, ils me traînaient par mon pantalon qui descendaient quand ils voulaient m’emmener à un endroit. J’ai été affamée, déshydratée", liste-t-elle.

Au moment de sa libération, elle a été contrainte de quitter son époux, toujours détenu par le Hamas dans la bande de Gaza.

"Je l’ai pris dans mes bras et dit qu’il fallait qu’il soit fort pour moi et que je le serai pour lui. Je suis persuadée que ça le maintien en vie", ajoute-t-elle.

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A Réïm, sur les lieux du massacre du festival de musique Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées, une foule recueillie a donné le coup d'envoi des cérémonies par une minute de silence à 6h29 locales précises, moment du début de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël.

Le président israélien Isaac Herzog, présent sur les lieux a rencontré des familles de victimes et devait prononcer une allocution.

La cérémonie de Réïm est la première d'une série d'événements mémoriels devant avoir lieu au long de la journée alors que le pays est toujours en guerre à Gaza, et désormais aussi au Liban, où l'armée israélienne a lancé il y a une offensive terrestre contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah.

Un an jour pour jour après les attaques du Hamas, les cérémonies débutent en Israël. Une importante foule est rassemblée dans le kibboutz Reim, lieu du festival de musique Nova, où au moins 370 personnes avaient été tuées.

Des milliers de personnes se sont rassemblées ce dimanche à Londres, Paris, Berlin ou encore Genève lors d'un hommage aux victimes du 7-Octobre, à la veille du premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Parallèlement, à Londres, Paris, Caracas, Washington, Rabat ou au Cap, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi et dimanche leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi au Liban.

En représailles aux tueries du 7 octobre, qui ont entraîné la mort de 1.205 personnes, Israël a lancé une guerre dévastatrice qui a fait jusqu'ici au moins 41.870 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le Hamas.

Un an après le 7-Octobre, une cérémonie est organisée ce lundi par le Crif pour rendre hommage aux victimes, en présence de plusieurs ministres dont Michel Barnier.

Quelque 4.000 personnes sont attendues dans la soirée au Dôme de Paris pour cette cérémonie "en hommage aux victimes" et "en soutien aux otages toujours retenus captifs", où des vidéos et de photos d'otages seront diffusées.

Le chef du gouvernement, mais aussi plusieurs ministres ainsi que l'ancien président Nicolas Sarkozy et diverses personnalités du monde du spectacle devraient également répondre à l'invitation du Conseil représentatif des institutions juives (Crif).

"Notre vie est en suspens". La Franco-israélienne Hadas Kalderon continue de vivre dans l'angoisse depuis que son mari a été pris en otage par le Hamas il y un an. À la veille des commémorations du jour anniversaire du 7-Octobre, elle a témoigné pour BFMTV.

Ofer Kalderon fait partie de la centaine d'Israéliens toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 33 sont considérés comme morts.

"Pour nous, c'est encore le 7 octobre. Nous le vivons chaque jour, chaque matin, chaque soir", déclare cette mère de famille sur notre plateau délocalisé à Tel-Aviv.

Le chef de l'État a annoncé lors d'une conférence de presse en clôture d'un sommet de la Francophonie à Paris ce week-end "plusieurs initiatives" pour "montrer que nous n'oublions rien": "Je le dis en ayant une pensée toute particulière pour les familles de victimes et d'otages".

"Je recevrai moi-même, à Paris, les familles d'otages françaises ou franco-israéliennes et je recevrai les familles de victimes vivant en France", a ajouté Emmanuel Macron.

Les commémorations vont débuter ce lundi matin avec un moment de recueillement prévu dans le kibboutz Reim, lieu du festival de musique Nova, où au moins 370 personnes avaient été tuées.

L'événement, qui se déroulera en présence des familles des victimes, débutera tôt. Dès 6h29 précises, la musique qui passait le 7 octobre 2023 sera diffusée. Elle sera ensuite brutalement interrompue et une alarme retentira pour symboliser le moment de l'attaque. Une minute de silence sera ensuite respectée.

Un autre rassemblement est aussi prévu dans un kibboutz proche, Berri, où plus de 100 personnes ont été tuées le 7 octobre 2023.

Le point sur le programme complet dans notre article

Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité au Moyen-Orient ce lundi 7 octobre. Encore traumatisé, combattant sur plusieurs fronts, Israël commémore l'attaque du Hamas. Dans la matinée, une cérémonie aura lieu sur le site du festival de musique Nova, où au moins 370 personnes avaient été tuées par les combattants du mouvement palestinien.

Le secteur est resté en grande partie intact, avec des dizaines de véhicules calcinés et des tentes, sacs de couchage et vêtements dispersés dans les champs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'adressera à la nation, et le président Isaac Herzog participera à une commémoration à Sderot, dans le sud du pays. D'autres rassemblements sont prévus à Tel-Aviv ou encore à Nir Oz, un kibboutz dont une trentaine d'habitants avaient été tués et plus de 70 pris en otage et emmenés à Gaza.