Alexandra Lamy : "Ce n'est pas vulgaire d'être populaire"
La Promesse verte, le nouveau film d'Edouard Bourgeon est un thriller écologique haletant. Alexandra Lamy y joue Carole, enseignante dynamique et volontaire, dont la vie est bouleversée lorsque son fils unique est arrêté en Indonésie. Accusé de trafic de drogue, il est condamné à mort. Cette femme dépassée se transforme en combattante contre les lobbies, contre les fabricants d'huile de palme, contre le gouvernement indonésien, et même contre le gouvernement français. Elle est déterminée à utiliser tous les moyens possibles pour sauver son fils.
La Bande originale Écouter plus tard
Lecture écouter 1h 16
Dans « La Promesse verte », une femme ordinaire qui devient une héroïne malgré elle
Chateaubriant : « Les forêts précèdent les peuples et les déserts les suivent » Alexandra Lamy alerte : « On le dit dans le film : l'équivalent d'un stade de foot de forêt disparaît toutes les deux secondes. Nos forêts et nos forêts primaires sont notre poumon. C'est catastrophique, il faut qu'on bouge très très vite. » Elle a choisi de tourner dans le fim, car « J’ai eu la chance de lire ce scénario où il y a un fond, avec une vraie histoire, et un engagement sur ce qui nous touche aujourd'hui, l'écologie. Et puis c'est un thriller, on a aussi envie de savoir si elle sauve son fils. J’aime ces rôles de femmes lambda ordinaire et qui, tout à coup, vont devenir, des héroïnes, ce genre d'anti-héroïne à laquelle tout le monde peut s'identifier. »
Publicité
L’actrice préférée des Français
Edouard Bourgeon dit qu’il l’a choisie parce qu'Alexandra Lamy est populaire. Ce n’est pas un gros mot pour elle bien au contraire. « Quand on dit de quelqu'un qu'il est gentil, c’est péjoratif. C'est Lino Ventura disait « Mais bien sûr que je suis populaire, je fais ça pour les gens ». Moi aussi. Je suis populaire, et ce n’est pas vulgaire. » Alexandra Lamu ne voulait pas être maquillée pour être plus près de la vérité du personnage. « Oui, je me fiche de l’apparence. Ce qui est important est ce que raconte le personnage. Évidemment, je me maquille bien sûr, mais j'y pense pas tous les matins. Pour ce rôle, j'ai maltraité mon corps pour qu’on voie la tension corporelle, d'avoir son fils condamné à mort. Oui, je parle à mon corps. Nous les acteurs, pouvons se faire du mal… Donc, effectivement, après, je lui dit « ne t'inquiète pas » parce notre corps cest notre deuxième cerveau. »
La cinquantaine
Alexandra Lamy : « Il faut entretenir son corps. C’est pour ça que je dis aux jeunes continuez à faire du sport parce que vous allez voir, à 50 ans, le corps va changer. La vieillesse, c’est quand on commence à se fatiguer. Mais je me dis qu’on a de la chance de vieillir. J’ai perdu des amis tellement jeunes qui auraient adoré vieillir. À 50 ans, il n'y a plus de jugement, sauf qu'on a la carte bleue. En plus, je suis célibataire et c'est tellement formidable. On a toujours besoin de vous coller avec quelqu'un dans la vie et vous n'avez jamais ça. Mais non, je n'ai plus envie. J'ai envie de profiter de moi. Mais ce n’est pas toujours facile à assumer. Il y a toujours une personne qui veut vous coller quelqu’un. Mais je suis bien seule. Il y a quelques années, on avait un peu honte de dire qu’on était séparés. Maintenant, on le dit et on l'assume. »
La violence sexuelle dans le cinéma concerne tout le monde
Alexandra Lamy explique :« Il n'y a pas de guerre entre les hommes et les femmes parce que ça concerne tout le monde : leur fille, leur mère, leurs sœurs. C'est une violence contre laquelle il faut tous qu'on se réunisse et qu'on se batte et qu'on dénonce. Les hommesn'ont aucune représentation masculine publique qui parle pour eux, or, je suis certaine que cela leur ferait du bien. »
La suite est à écouter...