Terrorisme : deux projets d'attentat ont été «déjoués» en France ...
Publié il y a 9 heures, Mis à jour il y a 7 heures
Après l'attentat de Moscou revendiqué par le groupe djihadiste État islamique, Gabriel Attal a annoncé que des «moyens exceptionnels» seraient déployés «partout sur le territoire».
Le premier ministre Gabriel Attal se rend en début d'après-midi lundi à la gare Saint-Lazare à Paris pour saluer les forces de l'ordre, dont les militaires de la force Sentinelle, après le relèvement du plan sécuritaire Vigipirate à son niveau le plus élevé, a annoncé Matignon.
Gabriel Attal a annoncé lundi que des «moyens exceptionnels» seraient déployés «partout sur le territoire», avec «4000 militaires supplémentaires» placés «en alerte», après l'attentat de Moscou revendiqué par le groupe djihadiste État islamique.
«La menace terroriste islamiste est réelle, elle est forte» et «elle n'a jamais faibli», a dit le premier ministre lors d'une visite à la gare Saint-Lazare, à Paris, après le relèvement du dispositif Vigipirate à son niveau maximal. Il a déclaré que deux projets d'attentat avaient été «déjoués» en France depuis le début de l'année.
45 projets d'attentats déjoués depuis 2017
Selon le ministère de l'Intérieur à l'AFP, le premier attentat déjoué remonte au 10 janvier, avec l'interpellation d'une personne pour un projet visant des «cibles juives» ou une «boîte de nuit LGBT». Le second, le 5 mars, concernait un homme de 62 ans pour un projet d'attentat contre des édifices religieux chrétiens, a-t-on indiqué de même source.
«Nous agissons en amont, nous agissons sur tous les fronts. Notre lutte contre le terrorisme ne se paye pas de mots. Elle est très concrète et notre main ne tremblera jamais face au terrorisme, jamais face à l'islamisme», a ajouté Gabriel Attal, affirmant que 45 projets d'attentats avaient été déjoués depuis 2017, et que 760 étrangers radicalisés avaient été «reconduits à la frontière» depuis cette date.
Une réunion organisée par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, placé sous son autorité, s'est tenue à midi pour décider des mesures à prendre, comme après chaque changement de posture du plan Vigipirate.
Jusqu’à 10.000 soldats engagés
Quand la France était passée à ce même niveau d'alerte «urgence attentat» après le meurtre de l'enseignant Dominique Bernard à Arras par un ancien élève radicalisé, jusqu'à 7000 soldats de la force Sentinelle avaient été déployés sur le territoire. Le plan Vigipirate a été ensuite rétrogradé au niveau 2 («sécurité renforcée - risque attentat») en janvier avant d'être de nouveau relevé dimanche soir.
L'opération Sentinelle a été lancée en janvier 2015, après l'attentat contre Charlie Hebdo. Jusqu'à 10.000 soldats (dont 3000 en réserve) peuvent être engagés sur le territoire national, selon le ministère des Armées. Le volume des soldats déployés n'est pas figé et évolue selon les besoins.
La Direction générale de la sécurité intérieure réunira de son côté jeudi matin «l'ensemble des acteurs du renseignement» pour «tirer toutes les conséquences de l'attentat de Moscou», a annoncé lundi Gérald Darmanin.