Carlos Alcaraz en contrôle face à Sebastian Korda au 3e tour de ...

Ce n'est pas encore tonitruant d'un bout à l'autre, mais Carlos Alcaraz est assurément en train de placer de solides jalons, au fur et à mesure de sa progression dans le tournoi. « Je crois que j'ai très, très bien joué. Bien mieux que lors des tours précédents », estimait le jeune Espagnol de 21 ans sur le court, sitôt son succès validé en trois sets face à Sebastian Korda (6-4, 7-6 [5], 6-3).

Le voilà effectivement en huitièmes de finale, au terme d'un match dans l'ensemble contrôlé et terminé sur une impression de totale liberté dans la frappe et le jeu, ce qui laisse présager de belles choses pour la deuxième semaine du tournoi. Face à un Sebastian Korda qui a joué sa chance avec cran et agressivité sur les deux premiers sets, mais qui a sans doute manqué d'un peu de justesse sur les points clés, Alcaraz est monté en puissance au fur et à mesure de la rencontre, la cinquième opposition entre les deux hommes (4-1 pour Alcaraz désormais).

Pour « Carlitos », arrivé à Paris sans grand repère sur terre cette saison et avec de maigres certitudes quant au bon fonctionnement de son avant-bras droit, qui le chagrinait depuis Monte-Carlo, les choses paraissent donc se mettre en place solidement.

D'abord en retenue, Alcaraz finit en expression libre

Après un deuxième tour un rien poussif face à Jesper De Jong (176e mondial), le Murcien a été bien plus convaincant, vendredi. Mais il lui a fallu une cinquantaine de minutes pour s'exprimer pleinement et se libérer totalement, à la frappe de coup droit notamment. Encore un peu sur la retenue, en enroulant quasi systématiquement de ce côté-là, le 3e mondial s'est d'abord exposé aux contres secs de Korda, mais la dimension défensive et le remarquable toucher sur l'amortie maintenaient le protégé de Juan Carlos Ferrero à la bagarre.

Jusqu'à ce premier coup droit tapé plein fer, à plat, pour s'offrir trois balles de set à 5-4 et la manche en suivant. « Je n'étais pas vraiment inquiet de jouer Sebastian », avouait « Carlitos », tout sourire. « Mais il frappe très bien la balle et je savais que j'allais beaucoup courir. C'était un peu comme un marathon pour moi. »

Derrière, ça cognait enfin plus dur et les deux hommes offraient de jolis moments de baston, de plaisir et de bravoure, à l'image de ce tweener fou tenté par Alcaraz, en passing croisé et qui faillait bien faire le point !

Le double vainqueur en Grand Chelem était lancé, mais Korda revenait d'un break de retard sur un jeu trop « léger » de l'Espagnol. L'histoire de ce deuxième set allait donc se jouer au tie-break. Mais sur ces points chauds, l'Américain tremblait un peu et égarait quatre coups droits, quand « Carlitos » pliait la manche sur une nouvelle gifle en coup droit décroisé.

L'affaire était entendue. Korda lâchait un peu mentalement, Alcaraz breakait à 2-1 et ne cédait que... trois points sur sa mise en jeu dans le troisième set ! Il attend maintenant son adversaire en huitièmes de finale, entre Félix Auger-Aliassime et Ben Shelton, dont le match a été interrompu par la pluie à 5-4 pour le Canadien dans le premier set.