Covid-19 : ce qu'il faut savoir sur Paxlovid, la pilule de Pfizer bientôt distribuée en France
FOCUS - Cette pilule, attendue fin janvier dans les pharmacies, réduirait de 89% le risque d'hospitalisation et de décès, d'après les essais cliniques menés par le laboratoire américain.
Elle est attendue pour fin janvier dans les pharmacies françaises. La pilule Paxlovid, développée par Pfizer, est semblable au Molnupiravir, l'antiviral de Merck, autre laboratoire américain. Plus précisément, elle consiste en une combinaison de deux pilules, prises deux fois par jour pendant cinq jours, dès le diagnostic et dans les cinq jours après l'apparition des symptômes du Covid-19. D'après des essais cliniques communiqués par Pfizer, le risque d'hospitalisation et de décès serait réduit de 89%.
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L'antiviral - aussi connu sous le nom de PF-07321332 - a subi des essais qui ont été communiqués par le laboratoire. Les participants étaient non vaccinés et présentaient un haut risque de développer un cas grave de Covid-19. Les effets secondaires étaient généralement «modérés», selon Pfizer. Dans le détail, le risque d'hospitalisation et de décès était réduit de 89% lorsque le traitement était pris dans les trois jours après l'apparition des symptômes, et de 88% dans les cinq jours. Dans un communiqué diffusé en novembre, Pfizer précisait les deux molécules présentes dans le médicament : l'agent actif PF-07321332, qui empêche la protéine du virus de se répliquer, et le Ritonavir, également utilisé pour le traitement des infections par le VIH.
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Pfizer veut produire jusqu'à 120 millions de boîtes de ce médicament dans le monde dès 2022. Son principe actif sera produit à Mourenx, dans les Pyrénées-Atlantiques, via un accord avec le français Novasep, annonce au Figaro Albert Bourla, le directeur général du laboratoire. «Le Paxlovid arrivera fin janvier dans les pharmacies françaises», ajoute-t-il. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait effectivement affirmé que la France s'était «positionnée pour qu'on puisse en avoir à compter de la fin du mois de janvier». Si l'utilisation du médicament a été approuvée au sein de l'Union européenne, en France il lui manque encore le feu vert de la Haute Autorité de santé (HAS).
Le risque de mortalité réduit«Prescrit aux personnes à risque diagnostiquées positives, il va changer la donne pour nos systèmes de santé, en désengorgeant les hôpitaux», estime Albert Bourla. «Le Paxlovid va permettre de réduire le risque de mortalité de façon très significative», se réjouit également le virologue Bruno Lina, membre du Conseil scientifique, dans les colonnes du Parisien .
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Pfizer pourrait aussi bénéficier des malheurs de son concurrent MSD-Merck, dont la pilule s'est révélée moins efficace qu'attendu sur les cas graves. La HAS en a rejeté l'utilisation et la France a annulé sa commande de 50.000 traitements. En tout, Pfizer va investir plus de 520 millions d'euros en France sur cinq ans, tant dans la production du Paxlovid que dans des biotechs françaises, et augmenter significativement ses essais cliniques avec des patients français, précise Albert Bourla, qui explique son choix par «des réformes menées» et «un pays compétitif».