Alain Rey, l’un des papas du dictionnaire « Le Robert », est mort
Le mot de la fin pour le célèbre linguiste et lexicographe. Alain Rey est mort ce mardi dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 92 ans, ont annoncé ce mercredi son épouse et Les Editions Le Robert sur Twitter. « Il était l’un des créateurs des dictionnaires Le Robert. Il a poursuivi jusqu’à ses derniers jours la construction de son œuvre au sein de notre maison », salut la maison d’édition.
Né le 30 août 1928 à Pont-du-Château dans le Puy-de-Dôme, lain Rey fait son service militaire dans les tirailleurs tunisiens après des études de science politique, de lettres et d’histoire de l’art à la Sorbonne.
A son retour en France, il répond à une petite annonce de Paul Robert parue dans Le Monde, un avocat qui cherche des linguistes pour faire un dictionnaire. Alain Rey est embauché et devient le premier collaborateur de Paul Robert.
En 1964 paraît le tout premier dictionnaire Le Robert, suivi du Petit Robert en 1967 : « Enfin un dictionnaire de gauche ! Si vous ne pouvez pas vous le payer, mettez votre duffel-coat et glissez-le dans la poche intérieure », commente alors Le Nouvel Observateur.
Durant sa longue carrière aux Editions Le Robert, il collabore également au Micro Robert, au Petit Robert des noms propres (1974), au Dictionnaire des expressions et locutions (1979), au Grand Robert de la langue française en neuf volumes (1985), au Nouveau Petit Robert de la langue française (1993), et au Dictionnaire historique de la langue française (1992). En 2005, il publie le Dictionnaire culturel en langue française.
Une carrière de chroniqueur dans les médiasSur France Inter à 8 h 57 de 1993 à 2006, il décortique les vocables de la langue française dans une chronique intitulée « Le Mot de la fin ». De 2004 à 2005, il raconte les termes se rapportant à l’argent sur France 2 dans une chronique intitulée « Démo des mots ». De 2007 à 2008, les auditeurs d’Europe 1 savourent son érudition chaque dimanche dans C’est quoi ce bordel ?, animée par Laurent Baffie. Au magazine littéraire, l’unique linguiste de la Commission générale de terminologie et de néologie tenait une chronique baptisée « Le Dernier mot ».