« Pauvre boomer misogyne »… Alain Jakubowicz fustigé par la ...

« Pauvre boomer misogyne ». Quelques heures après la publication d’un tweet dans lequel il ironisait sur la tenue vestimentaire d’une élue présente à l’Assemblée nationale, Alain Jakubowicz s’est attiré les foudres de la classe politique de gauche, à commencer par Aurélie Trouvé, députée LFI. « Vous faites pitié », ajoute-t-elle.

Dimanche, le président d’honneur de la Licra (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a posté une photo d’Ersilia Soudais - députée LFI de la Seine-et-Marne - vêtue d’une combinaison blanche avec ce commentaire : « Tenue d’hiver d’une députée. On redoute l’été… ».

Aussitôt Rachel Garrido lui a demandé de supprimer son tweet, estimant que « s’en prendre à une femme est une discrimination des plus classiques. Celle provoquée par le machisme ». Et de s’interroger : « Ne le voyez-vous pas ? »

Loin de retirer sa publication, l’avocat lyonnais - qui a notamment défendu Nordahl Lelandais - a enfoncé le clou, lui rétorquant directement sur le même ton : « La façon dont vos ami.e.s (vous voyez je vous fais plaisir) s’accoutrent et se comportent à l’Assemblée est indigne du lieu où vous siégez et des Français que vous êtes censés représenter. Ne le voyez-vous pas ? »

Une réponse qui a déclenché un flot de commentaires. « Supprime », l’a exhorté à son tour l’écologiste Sandrine Rousseau tandis qu’Aymeric Caron, député REV, a estimé que ce tweet était « stupide, misogyne, indigne d’une personnalité qui prétend lutter contre les discriminations ». « La condescendance et le mépris de Monsieur Jakubowicz à l’égard d’une députée de la République sont inadmissibles ! Attitude choquante et sexiste de la part du membre d’honneur de la Licra », a commenté l’eurodéputée écologiste Karima Delli.

Depuis quelques jours, Ersilia Soudais, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, est vivement critiquée par la Licra qui l’accuse d' « importer le conflit israélo-palestinien au cœur des institutions françaises » et de « légitimer l’antisionisme radical ». Mais aussi de n’avoir « aucune compétence, ni crédibilité » pour assurer cette mission. Contactée par le Huffington Post, la ligue a toutefois assuré qu’elle se désolidarisait du tweet d’Alain Jakubowicz. « Le propos tenu n’engage que son auteur », conclut-elle.