Extrême droite : l'interdiction d'un colloque de l'Action française ce ...
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La décision aura tenu moins de 24 heures. Le mouvement royaliste Action française, classé à l’extrême droite, vient d’annoncer, ce samedi 13 mai, que le tribunal administratif a cassé l’interdiction de son colloque programmé dans l’après-midi à Paris. Celle-ci avait été décidée vendredi par la préfecture de police, suite à la volonté de Gérald Darmanin, mardi, d’interdire toutes les «manifestations d’ultradroite et d’extrême droite». Le ministre de l’Intérieur répondait ainsi à la vive polémique entraînée par le défilé de gros bras néofascistes cagoulés qui s’est déroulé avec l’aval des autorités, samedi 6 mai, dans les rues de la capitale.
La préfecture de police a affirmé ce samedi midi «prendre acte» de la décision du tribunal administratif d’autoriser finalement cette réunion du mouvement royaliste, fondé en 1899 en pleine Affaire Dreyfus et dont l’une des figures fut Charles Maurras.
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Contactée par Libération, l’Action française avait confirmé avoir également déposé un référé-liberté contre un deuxième arrêté, visant cette fois sa manifestation annuelle en hommage à Jeanne d’Arc, programmée dimanche 14 mai. Ce samedi, joint par téléphone, son secrétaire général, Olivier Perceval, se félicite que «le tribunal administratif se soit basé sur le droit pour prononcer son jugement».
Concernant le second référé déposé par son mouvement, à propos donc du défilé de ce dimanche, il se dit également «confiant». «Cette première saisine ayant marché, espérons qu’ici aussi, les mêmes conséquences provoquent les mêmes effets», dit-il. Ajoutant : «c’est une manifestation qui se tient chaque année depuis plus d’un siècle et qui se passe toujours très bien.»
«Il pourrait bien se passer quelque chose»Quoi qu’il en soit, «nous maintenons notre appel» à manifester ce dimanche, ajoute Olivier Perceval, «et quoi qu’il arrive on y sera». Une autre source au sein du mouvement royaliste assurait hier à Libération «que l’AF n’est pas du genre à se laisser impressionner» et «qu’il pourrait bien se passer quelque chose si l’interdiction est maintenue».
Une allusion à ce 12 mai 1991 où, malgré l’interdiction de leur manifestation, environ 300 royalistes ont affronté les forces de l’ordre à Paris et sont parvenus à briser le cordon policier pour déposer leur traditionnelle gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc avant d’être dispersés.
Mise à jour : à 12 h 38 avec davantage d’éléments.