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Jura. Lycéens décédés au lac de Chalain : ce que l’on sait de ce tragique accident

Jura Lycéens décédés au lac de Chalain  ce que lon sait de ce tragique accident
Au lendemain du tragique accident au lac de Chalain qui a provoqué la mort de quatre lycéens de Champagnole (Jura), le procureur de la République, Lionel Pascal, et le préfet, David Philot ont donné une conférence de presse...

Au lendemain du tragique accident au lac de Chalain qui a provoqué la mort de quatre lycéens de Champagnole (Jura), le procureur de la République, Lionel Pascal, et le préfet, David Philot ont donné une conférence de presse sur ce que l’on sait de l’accident.

Alors que l’émotion est très vive dans le Jura, où chacun connaît et s’est déjà baigné au moins une fois dans le lac de Chalain, au lendemain de l’accident de la route qui a emporté quatre jeunes lycéens de Champagnole et laissé un survivant, le procureur de la République, Lionel Pascal, et le préfet du Jura, David Philot, ont donné une conférence de presse ce jeudi 20 janvier.

Pour le moment, de nombreux éléments restent flous quant au déroulé des événements qui ont mené le véhicule au bord duquel se trouvaient cinq jeunes ce mercredi 19 janvier à basculer dans le lac de Chalain. Mais les enquêteurs savent qu’ils pourront bientôt avoir plus de réponses. "On a un témoin privilégié, c’est le jeune homme qui a survécu" a exposé Lionel Pascal, le procureur de la République.

Ce garçon de 17 ans, interne au lycée Paul Emile Victor de Champagnole comme ses quatre camarades, a réussi à s’extraire de la voiture et à donner l’alerte. Il a été pris en charge par les sapeurs-pompiers et transféré à l’hôpital de Lons-le-Saunier, en état d’hypothermie. Mais il n’a pas encore été entendu par les enquêteurs, et ne devrait pas l’être tout de suite. "On va lui laisser le temps de surmonter le choc physique de l’hypothermie, et le choc psychique d’avoir survécu à ses quatre camarades" s’est expliqué le procureur. "Le temps venu, on lui demandera ce qu’il s’est passé". "On va lui laisser le temps de se remettre de ce qu’il a vécu" a-t-il insisté.

Pour le moment, les enquêteurs peuvent donc s’appuyer sur les éléments matériels retrouvés sur place, et sur les premières informations, données par le lycée, leurs camarades entendus en cellule psychologique, et quelques informations données par les familles.

Ce mercredi soir, les deux parents de la conductrice, la seule majeure du groupe, et le père de l’un des passagers, s’étaient rendus sur place après avoir eu vent de l’accident. "Nous sommes restés sur les lieux assez longtemps" a restitué le procureur de la République, ajoutant que les équipes de secours avaient pris le temps d’être absolument certaines de l’identité des victimes avant de les annoncer aux familles. "Vous imaginez l’état dans lequel étaient ces parents. C’était un moment particulièrement pénible pour eux, parce que particulièrement long".

Le père de l’un des lycéens décédé y a alors expliqué que son fils était les mercredis après-midi habituellement à "l’entrainement". "Mais manque de chance, le contexte a fait que cet entrainement ne s’est pas tenu" a restitué le procureur, "ils ont eu des trous dans leur emploi du temps, et plutôt que de passer du temps à attendre dans la cour ou au lycée, ils ont décidé d’aller se promener". C’est donc au domaine de Chalain, aux abords du lac du même nom, à une trentaine de minutes de leur établissement, que se sont rendus les lycéens. "C’est un endroit charmant et l’on peut tout à fait comprendre que l’on veuille y aller" a ajouté le procureur, précisant qu’il n’y avait aucun "reproche" à faire aux lycéens.

Si l’on sait que l’accident s’est produit peu avant 17 heures, dans la Peugeot 206 3 portes de la conductrice, où s’étaient installés les cinq jeunes. On sait également qu’ils étaient tous internes au lycée Paul Emile Victor de Champagnole (Jura), où ils devaient être rentrés pour 17h30. Il est également certain que la route était extrêmement glissante ce soir-là.

Le maire de Fontenu, commune limitrophe du domaine de Chalain, a confié à nos confrères du Parisien que des "pluies verglaçantes" étaient tombées en milieu de journée, ajoutant que "Quand je me suis rendu sur place [ndlr :dans la soirée] , on ne tenait même pas debout tant cela glissait !".

- C'est dans cette impasse qui mène au domaine de Chalain que s'est produit le drame -

Cette route, qui longe le lac de Chalain par son côté sud, est encaissée, et rarement au soleil, même en été. La présence de verglas ne fait aucun doute. "Vraiment, on ne peut pas marcher sur la route" a constaté le préfet du Jura. "on est obligés de marcher sur le bas côté".

"Je ne crois pas qu'il faille aller chercher des explications extrêmement compliquées là où on a des éléments qui sautent aux yeux" a complété le procureur de la République. "C'est impressionnant de voir qu'il y a des quantités d'arbres sur la gauche, d'autres sur la droite, et il y a un endroit où il doit y avoir deux mètres de libres et encore il faut une diagonale pour aller de la route au lac, et c'est là que la voiture est passée". 

Si les axes routiers principaux et secondaires des parages ont été salés, ce n’était pas le cas de ce petit chemin. "En hiver, des véhicules, il en passe peut-être deux ou trois par jour" a contextualisé David Philot, le préfet du Jura. "C'est une voie très peu fréquentée [à cette période de l’année]". "Les services techniques salent les routes les plus fréquentées, mais il s’agit là d’une voie privée du Conseil départemental mise à disposition de la région de gestion du lac de Chalain".

Le procureur du Jura, qui semblait ce mercredi soir particulièrement accablé par cette tragédie, a confié au cours de cette conférence de presse que les premiers secours arrivés sur place, deux gendarmes qui étaient positionnés non loin de là, pour des contrôles routiers, lorsque l’alerte a été donnée, ont été particulièrement démunis. Dans la nuit tombée sur le site, retrouver le site de la chute du véhicule n’a déjà pas été facile. "Ils arrivent à retrouver ce véhicule, et ils se jettent à l’eau, mais ils n’arrivent pas à les sortir".

Seuls les pompiers, arrivés dans un second temps avec leur équipement et des plongeurs, ont pu extraire les lycéens du véhicule. Des sapeurs-pompiers qui n’ont pas pu réanimer les lycéens. Quant aux deux gendarmes qui ont tout essayé, ils ont été pris en charge, eux aussi en état d’hypothermie. 

Ce jeudi 20 janvier, à midi, la Peugeot 206 était toujours immergée dans le lac de Chalain. C'est en début d'après-midi que les secours ont pu sortir le véhicule des eaux. Une opération qui a demandé beaucoup de travail, d'autant plus que le chemin qui longeait le lac était ce matin toujours extrêmement verglacé. Les gendarmes bloquent son accès pour des raisons de sécurité, et les équipes de recherches sur place sont même contraintes de travailler en étant harnachées pour ne pas glisser.

Une fois sorti de l'eau, le véhicule a été transporté sous une bâche pour que les enquêteurs puissent l'inspecter au plus vite.

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