7 octobre 2023 : ce terrible cadeau politique du Hamas à Poutine le ...

Le 7 octobre 2023, il y a un an, jour des pires atrocités commises contre les Juifs depuis la fin de la seconde guerre mondiale, c’était aussi l’anniversaire de Vladimir Poutine, qui fêtait ses 71 ans cette année-là. Un véritable cadeau pour le maître du Kremlin ?

À l’époque, la Russie était embourbée depuis vingt mois dans sa guerre avec l’Ukraine, où le président russe était dénoncé comme l’unique agresseur, aux yeux de la quasi-totalité du monde occidental. Israël, qui refuse d’appliquer les sanctions contre Moscou et d’aider militairement Kiev, en raison d’un accord tacite avec Moscou, figurant parmi les notables exceptions. En effet, la Russie, maître du ciel en Syrie, évite d’abattre les avions israéliens lorsqu’ils y frappent des milices chiites de l’Iran ou de son allié libanais du Hezbollah.

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Pourtant, Poutine a attendu le 15 octobre pour appeler le Premier ministre israélien, en insistant sur la nécessité de mettre fin au conflit avant de lui présenter ses condoléances pour les victimes israéliennes – alors que certains morts ou otages étaient citoyens russes. Est-ce à dire que le président russe hésitait encore sur le parti à prendre ? Le 26 octobre 2023, une délégation du Hamas était très officiellement reçue à Moscou.

Le précédent Politovskaïa

Un an plus tard, il ne fait plus aucun doute que le conflit né du 7 octobre a profité au Kremlin, en lui offrant un providentiel « second front », qui détournait l’attention des médias et du monde du conflit en Ukraine. Une diversion dont les effets secondaires lui ont aussi profité : le conflit a, entre autres, freiné l’aide militaire américaine à Kiev, et accru la tension sur les marchés pétroliers. Et accessoirement, en apportant de l'eau au moulin de la thèse du Kremlin sur la fracture entre « l'Occident global », soutien d'Israël, contre le sud global soutien des Palestiniens.

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Par le passé, Vladimir Poutine s’est bien involontairement vu offrir quelques cadeaux d’anniversaire par des obligés peu recommandables : ainsi, le 7 octobre 2006, l’assassinat de la journaliste Anna Politkovskaïa, abattue dans sa cage d’escalier à Moscou, est unanimement perçu en Russie comme un « cadeau d’anniversaire » offert au maître du Kremlin par des Tchétchènes présentés comme sanguinaires et primitifs. Notons que si cinq individus ont bien été condamnés pour cet assassinat, l’enquête n’en a jamais identifié les commanditaires.